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Chez Jeannette Fleurs

“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry. Poussez la porte de la boutique : plus de 2.200 articles.

Les Nogentais et l'école normale des instituteurs de Chartres.

Tout le monde peut se tromper.

Mais quand on appartient à un conseil municipal et qu'on écrit sur Facebook pour rendre hommage à un ancien Nogentais...

On vérifie doublement.

Alors...

Je reprends...

Et je donne les bonnes dates.

Notre ami Marcel Polvé qui est décédé le 16 février 2013...

Etait l'incarnation d'un hussard noir de la République.

Marcel Polvé était né à Nogent-le-Roi, au 16, rue de la Volaille, le 24 janvier 1920.

Après lui...

Berthe, institutrice, puis directrice d'école, et Georges Polvé, jardinier, avaient eu deux fils :

- André, né le 30 mars 1923, et,

- Pierre, né le 24 avril 1925.

Pierre Polvé, mention Très Bien au certificat d'études en juillet 1937 (in La Dépêche d'Eure-et-Loir)

En 1930, toute la petite famille avait gagné Lormaye.

La petite école.

Marcel et Pierre Polvé m'en parlaient encore en cette soirée du 13 juillet 2012...

Où nous nous trouvions réunis dans la salle des fêtes de Lormaye.

"On habitait ici !"

Et oui, à cause d'une méchante bombe de 1944, le béton a remplacé l'école.

Lire : Un 13 juillet à Chandres

Des trois frères Polvé, deux (Marcel et André) ont suivi le chemin de leur mère et sont allés étudier à l'Ecole Normale de Chartres.

Pour devenir instituteurs.

Je connais bien l'année de leur promotion.

Juillet 1937. Raymond Bouvier et Marcel Polvé.

Puisque mon premier témoin sur la piste de Lormaye, Madeleine Mesnil Fémeau en était aussi.

Pendant la guerre, Madeleine Fémeau, communiste convaincue et présidente de l'Union des Femmes Françaises d'Eure-et-Loir, contribue à l'évasion de 39 résistants du Camp de Voves. Elle épousera le quarantième !

Sans oublier l'ancien directeur de la P.J., Maurice Bouvier (6 avril 1920/23 juillet 2009)

Et le directeur d'école Pierre Landais (26 août 1916 / 27 juillet 1993).

Père de Guy Landais, ancien instituteur de Saint-Laurent-La-Gâtine.

Qui fut secrétaire de mairie à Bréchamps où, pendant l'Occupation, il aida à la fabrication de nombreux faux papiers pour la Résistance.

Qui avait fréquenté cette école de Chartres avant eux.

A leur époque...

Bien peu étaient ceux qui intégraient cette prestigieuse école.

Qui allait former les petits Français de demain.

Un autre habitant du canton nogentais a suivi les cours de cette école, et est devenu célèbre, via une mort injuste donnée par les bourreaux nazis...

Maurice Glédel.

"A 15 ans et demi, Maurice GLÉDEL est reçu premier au concours d’entrée à l’école normale d’instituteurs de Chartres en ayant obtenu la note 20 en physique, chimie, sciences naturelles et mathématiques. Impressionné par ses résultats, le jury du concours demande à rencontrer le futur élève instituteur. Il apprend son métier à l’école normale d’octobre 1939 à juin 1942, période au cours de laquelle il vient effectuer un stage à l’école de garçons de Nogent-le-Roi."

in le blog de Roger Tempête, Coulombs mon village.

Lire aussi sur ce blog :

Le résistant Maurice Glédel aura toujours 20 ans pour l'éternité.

Je suis la première journaliste à avoir écrit sur ce résistant en août 1994, dans La République du Centre.

Grâce à Etienne Petit, l'ancien maire de Coulombs, qui m'avait longuement raconté son arrestation et gentiment confié sa photo.

J'ai complété tout ça par des recherches aux archives de Chartres.

Maurice Glédel, lui, était né le 18 octobre 1923.

Soit, trois ans après Marcel Polvé.

Il était brillant, très.

Il avait, lui, intégré l'Ecole normale de Chartres, le 1er octobre 1939.

Dans une période troublée.

Où les écoles normales furent fermées sous le Régime de Vichy.

L'âge de 18 ans était requis pour rentrer dans l'école.

Dont le cursus durait trois ans.

Pour en savoir plus, lire :

L'Ecole Normale, le temps des instituteurs.

André Polvé Année scolaire 1939-1940

Ainsi...

Maurice Gledel avait eu 18 ans en 1941.

Tandis que Marcel Polvé avait eu, lui, 18 ans en 1938.

Trois années de différence.

Trois années qui comptent.

Trois années qui font la différence.

Marcel Polvé sort de l'école des instituteurs alors que Maurice Gledel y rentre.

Ils se sont croisés.

Ils ont fréquenté la même école.

Mais pas à la même période.

Il est important, par respect pour ceux qui nous ont quittés, de respecter les dates, leurs dates.

C'est aujourd'hui au tour de Pierre Polvé...

De passer de l'autre côté du miroir.

Un homme aimable, un citoyen engagé, un mari hors-norme et un père délicat.

Dont la fille, Danièle Polvé-Montmasson fut préfète.

Il avait su trouver les mots justes pour nous raconter son Nogent-Le-Roi en 1944 lors de la constitution du dossier Yad Vashem des Jouvelin de Lormaye.

Ainsi va la vie.

Ainsi s'égrènent les jours...

A voir partir ceux qu'on a aimés.

 

Liliane Langellier

21 octobre 2008.

Pierre Polvé, Marcel Polvé, Jean-Paul Mallet (maire) et Raymonde Bouvier.

Inauguration de La Flânerie.

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