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Chez Jeannette Fleurs

“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry. Poussez la porte de la boutique : plus de 2.200 articles.

Le premier roman de Doan Bui. La Tour.

On a récemment découvert que les pieuvres changent de couleur lorsqu'elles rêvent. Comme les pieuvres, les Tours changent de couleur la nuit.

C'est le roman à lire en ce mois de janvier un peu tristounet...

Parce que...

Doan Bui est pleine d'humour...

Son couplet sur les blondes qui dirigent le monde est à mourir de rire.

Superbe clin d'oeil...

Elle en arrive même jusqu'à ironiser sur sa propre personne :

Doan Bui est très cultivée.

Pas une culture de surface, mais une culture profonde.

Avec les mots pour le dire.

Ses descriptions du Vietnam d'avant sont d'une grande beauté.

Ses descriptions de la France d'aujourd'hui sont pleines de panache.

Sous son scalpel, les habitants de cette Tour de Babel se transforment en êtres vivants.

Ils deviennent, par pure magie, nos voisins.

Et leur histoire devient par pure grâce la nôtre.

Mais quel talent pour décrire les habitants de la Tour !

Toutes ces vies déracinées de leur pays natal, tous ces souvenirs si douloureux à évoquer.

Des Truong, d'abord...

Qui ont quitté leur Vietnam natal.

En tant que boat people.

Et se défendent en France comme ils le peuvent.

Alice Truong devenant, comme tant de ses pareilles, manucure dans une "nail shop".

Tandis que Victor travaille dans une épicerie chinoise.

Et que leur fille Anne-Maï, en forme de revanche, suit de grandes études.

On suit aussi Clément le chien.

Ce brave homme qui prétend être le chien de Michel Houellebcq.

Virgile, le SDF africain, virtuose d'Internet et spécialiste de Proust.

Ileana Autonescu, la voluptueuse Roumaine.

Armelle Trudaine, la trop blonde femme d'affaires.

La fin du roman est une très jolie fable futuriste.

Truffée de moineaux et d'aquariums géants.

Un délice !

 

Liliane Langellier

 

 

  • Éditeur ‏ : ‎ Grasset (12 janvier 2022)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 352 pages
  • Prix : 20,90 €.

 

 

Mes extraits préférés...

 

Préambule :

"On a récemment découvert que les pieuvres changent de couleur lorsqu'elles rêvent. Comme les pieuvres, les Tours changent de couleur la nuit. Peut-être qu'elles rêvent aussi. Il faudrait un biologiste urbain pour étudier les subtiles modifications qu'une Tour connaît sous la lune. Scruter la façade et le damier lumineux des fenêtres, le délicat dégradé de blanc (neutre, froid, ou chaud pour les fenêtres éclairées aux ampoules LED), jaunes (incandescence ou halogènes), bleus (les écrans, la télévision), roses ou violets (les veilleuses des chambres d'enfant), filtrés par un rideau ou des persiennes. De loin, la tour Melbourne ressemble à un visage avec des centaines d'yeux qui s'ouvrent et se referment. Et la dalle des Olympiades, à une île de béton gardée par des statues silencieuses : la tour Melbourne et ses voisines au nom chantant. La façade nord de la tour Melbourne compte 296 cases, 37 étages, avec 8 larges fenêtres par étage. Au cours de la nuit, les cases s'allument une à une, puis s'éteignent comme une suite fractale. Si on filmait la Tour toute une nuit et qu'on accélérait la bande, on comprendrait peut-être le motif dessiné par ces formes géométriques s'illuminant brièvement pour s'éteindre ensuite, comme si elles nous adressaient des messages secrets en morse. Il faudrait aussi zoomer sur chaque endroit du puzzle, s'attacher ici à un profil qui se dessine dans l'embrasure, là à deux silhouettes enlacées, plus haut, à ce bras qui se tend menaçant, suivre toutes les muettes pantomimes qui se jouent chaque soir dans ce théâtre panoptique où s'offrent au regard 296 scènes parallèles. Oui, il faudrait tendre l'oreille pour recueillir la rumeur des vies mystérieuses qui se déroulent là, derrière les fenêtres, la nuit. On saurait alors à quoi rêve la tour Melbourne. Et l'histoire commencerait comme ça."

 

"Dans les années 50, le projet Italie 13 vit le jour. Il visait à réformer en profondeur le 13e arrondissement, quartier populaire de sud parisien, et à en faire la quintessence de "l'habitat moderne". Ses concepteurs prévoyaient d'ériger 55 tours, là où se situait jadis la gare aux marchandises des Gobelins. L'ensemble avait été nommé les Olympiades car il devait reproduire une sorte de phalanstère sportif dans la ville. Il y aurait des parcs, une patinoire, une piscine, des magasins, le bonheur à portée de main. L'ensemble avait été pensé avant le premier choc pétrolier, glorieuse époque où l'on rêvait encore de progrès, de conquêtes territoriales, économiques et spatiales."

"Quatre tours furent construites en un an. 37 étages, 107 mètres de haut. Encore plus haute que les tours luxueuses du Front-de-Seine. Dormir, manger, se reproduire, se divertir, et tout ça, si près des nuages. Avec cette vue splendide sur la capitale. La promesse était séduisante."

"Les Truong allaient très vite obtenir le statut de réfugiés et le droit d'asile. Ces termes chiffonnaient Alice Truong. Elle détestait être vue comme une "réfugiée", mot humiliant qui lui évoquait une horde de miséreux quémandant la charité. Alice Truong aurait préféré le terme de "migrant", qui donnait l'illusion du mouvement. Le migrant arrive et repart comme les oiseaux par temps froids, et ça lui allait bien d'imaginer cela."

"Si tu ne dors pas, j'appelle Ong Tay, (monsieur le Français)", disait-elle à sa fille. Ong Tay, monsieur le Français, c'était ainsi qu'on nommait les croquemitaines, dans les familles vietnamiennes."

"Il n'y a plus que 150 000 girafe dans le monde, contre 5 millions d'exemplaires de Sophie en plastique. La girafe est une espèce menacée. Mais bien après leur extinction, leurs avatars en plastique continueront à coloniser terre et océans : le progrès."

"Le salut viendra peut-être des tower runners, ces adeptes des courses verticales dans les tours, qui ont réinvesti les cages d'escaliers comme la dernière frontière, défi ultime après les marathons ou les trails. "Seul, en famille, entre amis ou collègues, tous ensemble dans les escaliers, venez vous éclater !" s'enthousiasme le site des tower runners français dont le graal est la tour Montparnasse (1000 marches, 60 étages, 210 mètres de dénivelé), mais qui s'essaient aussi à des tours de plus petite hauteur comme la tour Lille-Europe (550 mètres, 25 étages, 100 mètres de dénivelé). Preuve que l'escalier de la tour peut être convivial et sportif."

"Du français, Victor Truong aimait tout. Les mots ampoulés, les phrases à rallonge, les adverbes rutilants comme le fruit du dragon, d'un rose ostentatoire au-dehors et d'un blanc virginal à l'intérieur, les conjugaisons et déclinaisons qui transformaient les mots. Il aimait se perdre dans les méandres de sa grammaire complexe, hésiter sur un accord, un participe, il était madame Bovary au bal du marquis, valsant, envoûtée par les lueurs des lampions de la fête et étourdie par l'odeur du cigare et la mélodie des violons.

Et puis il y avait l'imparfait du subjonctif.

Cette merveille.

L'imparfait du subjonctif ne servait à rien ou pas grand-chose, et c'est son inutilité même qui subjuguait Victor Truong."

"Quand Victor rêvait de la France, là-bas, au Vietnam, il pensait à celle décrite dans les livres, les restaurants des Grands Boulevards, le Bonheur des Dames, le ventre des Halles de Zola, la belle et grasse campagne normande de Maupassant ou Flaubert, avec ses ruisseaux chantants et ses vergers, les aubépines de Combray chez Proust. Cette France-là n'avait rien à voir avec celle de la dalle des Olympiades."

"On ne sait jamais au moment où elle se déroule, qu'on vit l'Histoire. Peut-être parce que c'est toujours les Evénements qui prennent le dessus, que l'Histoire avec son grand H écrase toujours les histoires individuelles. C'est si fragile, une vie."

"Candy, Pollyana, Cendrillon, Lady Oscar, Marie-Antoinette (toujours dans Lady Oscar), Aurore de La Belle au bois dormant, Peau d'Ane. Anne-Maï découvrirait plus tard cette même dichotomie dans les séries américaines, où une brune, même jolie, joue toujours le faire-valoir d'une blonde. Dallas, Sue Ellen = brune alcoolique. Linda Evans = blonde, épouse parfaite. Dynastie, Joan Collins est elle aussi la méchante. Beverly Hills : tout le monde aime détester Shannon Doherty. Même les séries les plus récentes comme Gossip Girl perpétuerait le cliché."

"Tout le monde avait entendu parler de la guerre du Vietnam. Mais par un passe-passe étrange, les Vietnamiens étaient passés à la trappe. Les Américains avaient perdu la guerre sur le terrain, mais pas celle des mots et des images. Les GI et les vétérans avaient colonisé les écrans d'Hollywood, anti-héros au visage buriné et superbe, au corps blessé. Mais les Vietnamiens ? Où étaient-ils ? Qui étaient-ils ? Elle avait été embarrassée de les découvrir dans les films. Etaient-ce ses compatriotes, ces semi-humains accroupis dans la jungle qui se faisaient dégommer à la kalachnikov ? Ils étaient en général muets mais quand ils prenaient la parole, c'était pire. Hollywood embauchait indifféremment des Chinois, des Thaïs, des Laotiens, qu'importe tant qu'ils étaient bridés. Les acteurs baragouinaient une espèce de charabia approximatif qui n'avait rien à voir avec du vietnamien."

"La première fois que Virgile l'avait vue, elle était toute seule dans le couloir B, devant le bureau d'admission. Elle mâchouillait ses cheveux. Il ne l'avait pas trouvée jolie. Telle Swann rencontrant pour la première fois Odette de Crécy, cette femme "d'un genre de beauté qui lui était indifférent, ne lui inspirait aucun désir". La fille se tenait mal, quand lui mettait un point d'honneur à se tenir toujours droit. Elle avait un visage rond, joufflue, une bouche bien dessinée, mais trop petite, d'énormes lunettes qui lui mangeaient le visage, une chevelure épaisse et ébouriffée."

"Le jeu des chaises musicales était l'allégorie parfaite du monde capitaliste. Il n'y avait jamais assez de chaises pour tout le monde. La vie se résumait à cette ronde absurde où il fallait se battre pour arracher des ressources trop rares. Il n'y avait pas assez d'argent, de jobs, d'amis, de temps, d'amour, de sexe. La ronde continuait, mais à un moment, il fallait s'y résoudre : vous vous retrouviez sans chaise, sans argent, sans famille, sans amour. Les plus forts avaient le droit aux prolongations. Même irréfragable logique au manège, où il s'agissait d'attraper la queue du Mickey pour gagner un tour gratuit. Pour rester dans la course, il fallait faire preuve de férocité. Et peu à peu le cercle des compétiteurs se réduisait jusqu'à ce que le vainqueur se retrouve seul devant les chaises vides."

"Pourtant, parfois la rencontre était possible. Quand deux solitudes se cognaient et que soudain surgissait cette poignante douceur du partage."

L'article de L'Obs...  
Doan Bui : la France mode d’emploi

Dans « La Tour », son premier roman, notre camarade Doan Bui raconte la vie d’un immeuble de 37 étages dans le XIIIe arrondissement de Paris. L’inquiétant portrait d’un pays rongé par son histoire coloniale.

 

Quarante-quatre ans après Perec, la camarade Doan Bui voit grand, et haut : son premier roman raconte la vie d’une tour de 37 étages, qui fut bâtie dans les années Pompidou et le XIIIe arrondissement de Paris, sur la dalle des Olympiades, quand « la ville était prise d’une frénésie de verticalité ». Elle devait loger des cadres sup, elle a surtout accueilli des exilés vietnamiens et cambodgiens qui avaient le mal de mer dans les ascenseurs.

Mais « la Tour, ou un chien à Chinatown » est bien plus qu’un traité d’urbanisme. C’est un mille-feuille de destinées qui se croisent, s’ignorent, s’embrassent parfois, depuis l’époque où « dans les familles bourgeoises, on “parrainait” volontiers des réfugiés », jusqu’à celle des migrants SDF, du Covid, de Tinder et des crispations identitaires. « Comment fait-on pour être un vrai Français ? », qu’on s’appelle Anne-Maï Truong, Ileana Antonescu, Clément Pasquier ou Virgile, qui a grandi à Dakar et vénère Proust ?

Avec beaucoup de désillusions, mais aussi d’humanité et d’humour, Doan Bui signe l’inquiétant portrait éclaté d’un pays houellebecquien rongé par son histoire coloniale, où il n’est pas toujours facile de se sentir chez soi. La France mode d’emploi.

Grégoire Leménager

L'article du Figaro...

La journaliste lauréate du Prix Albert Londres en 2013 raconte les vies des habitants d’un immeuble du 13e arrondissement de Paris. Une réussite.

«Oui, il faudrait tendre l’oreille pour recueillir la rumeur des vies mystérieuses qui se déroulent là, derrière les fenêtres, la nuit. On saurait alors à quoi rêve la tour Melbourne. Et l’histoire commencerait comme ça.» Doan Bui tend l’oreille et prend sa plume pour nous offrir La Tour, et sa galerie fantasque et fantastique de personnages, tous habitants ce même décor: un immeuble de 37 étages qui compte 296 «cases» qui sont comme autant de «scènes» dans ce quartier du 13e arrondissement parisien baptisé «Les Olympiades» et qualifié de «Chinatown».

Il y a les 37 étages, mais on se rend aussi dans les sous-sols. Bien sûr, l’entreprise renvoie à celle de Perec, La Vie mode d’emploi, mis en exergue - on l’oublie peut-être, il était sous-titré Romans, le pluriel ayant toute son importance, comme dans le livre de Doan Bui. Mais à la lecture, on songe à Vies minuscules. Parce que la romancière brosse avec une infinie délicatesse les portraits de tous ces êtres qui ont quelque chose de cassé. Oh! Elle peut être caustique, mais au fond c’est toujours la tendresse qui l’emporte. La place manque pour raconter l’existence de chacun.

Une galerie de portrait

Mention spéciale à ce fou de Clément, avec son masque de Scream, qui croit être la réincarnation du chien de Houellebecq (Clément) ; Abdallah, le Chinois vaut le détour, et tant d’autres, comme cette jeune femme: «À force, tu étais devenue cette ombre invisible dont personne n’arrivait à dire le prénom: Bich Minh Nguyen-Thi.» On croise des prostituées de salons dits de massage, un escroc prénommé Innocent, et des gens de toutes sortes. Parfois, ces récits s’emboîtent dans la mémoire collective: la mort de Lady Di, la Coupe du monde de foot 1998…

Doan Bui se penche sur l’histoire de la famille Truong, qui a obtenu le statut de réfugié et le droit d’asile, termes qui chiffonnaient Alice, la mère - elle aurait préféré celui de «migrant»! On parlait alors de boat people. Chirac était leur idole, et Mitterrand, un ennemi communiste qui allait prendre le pouvoir. Le roman ne manque pas d’ironie ni d’autodérision. Anna-Maï, la fille des Truong, est centrale. Doan Bui use à merveille des notes en bas de page qui sont autant de petits récits drôles ou instructifs. Sur le plan architectural, on ne donnera pas son avis, mais, sur le plan littéraire, La Tour est une grande réussite.

Mohammed Aïssaoui

L'article du Canard enchaîné...

 

Une France perchée

Dans "La Tour" Doan Bui raconte avec verve la saga des familles asiatiques réfugiées en France. Vive le nuoc-mâm et Victor Hugo !

Les fenêtres de la Tour Melbourne clignotent dans la nuit, "comme si elle nous adressait des messages secrets en morse". Bienvenue dans le XIIIe arrondissement parisien, aux Olympiades, avec leur dalle et leurs mystères tapis dans une forêt de tours ! Un quartier conçu dans les années 50 et réalisé dans les années 70, sous la présidence de Pompidou.

La tour Montparnasse, la Défense, le Front de Seine : "une frénésie de verticalité" secouait alors Paris. Les promoteurs attendaient des cadres supérieurs aux blondes épouses, ce furent des boat people qui débarquèrent. Parmi eux, les Truong, arrivés du Vietnam, fuyant le paradis communiste et ses camps de "rééducation". Fêtés par la droite, considérés par une partie de la gauche comme des suppôts du capitalisme, ils ont le statut de réfugiés politiques. En haut de leur tour, contre le vertige, ils ont collé "du papier sur les vitres".

A quoi les parents rêvent-ils ? A ne pas mourir dans ce décor d'ascenseurs et d'Escalators, dans cette France qui instaure "de si solides murailles entre les vivants et les morts". Le temps se fige : au salon un autel avec les photos des ancêtres ; dans la cuisine, une horloge bloquée sur l'heure de Saïgon.

Peine perdue ! Le temps s'accélère. D'autres Asiatiques arrivent en masse à Belleville, nouveau Chinatown, que déteste Alice Truong, la mère. Ces "marcheuses" qui tapinent, ces "migrants" chinois que les Français confondent avec les Vietnamiens, quelle honte ! Le rêve français tourne au vinaigre. Quand il est soûl, le mari d'Alice, prénommé Victor, récite du Hugo ("Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne...") Il adore la langue française, surtout l'imparfait du subjonctif. Aigrie, son épouse se réfugie "dans sa langue maternelle comme dans un vieux pyjama peluché". Leur fille Anne-Maï passe des Olympiades à La Défense, embauchée chez Canina, "leader de la nutrition animale".

Elle revient habiter chez ses parents à 30 ans : les escalators sont en panne, l'ascenseur social aussi. Liêm, un ami converti à l'Islam partage à Fleury-Mérogis la même cellule qu'un jeune Français obsédé par le "grand remplacement", accusé d'avoir assassiné le chien de Michel Houellebecq, résident célèbre mais discret des Olympiades.

Décidément, cette dalle inspire nos artistes. Jacques Audiard y a planté le décor de son récent film "Les Olympiades". Doan Bui, grand reporter dans le civil, insère dans ce premier roman réussi, à la fois chaleureux et caustique, des petits portraits d'habitants qu'elle a interrogés. Elle-même n'est pas très loin de cette Anne-Maï qui a tant de mal avec le trait d'union de son prénom.

Seule faiblesse : la fin en forme d'utopie, où un milliardaire chinois lance un fabuleux projet de rénovation, forcément écolo. Expulsés hors de la capitale, les Truong n'auront plus que leur horloge et leurs yeux pour pleurer. Bienvenue dans ces nouvelles Olympiades qui verront le jour en 2045 ! Mais que faire de la dalle ? Une aire de lancement emportant les nouveaux riches pour un week-end sur Mars, "à l'heure où blanchit la campagne" ?

 

Frédéric Pagès

Nationalité : France
Né(e) à : Le Mans , 1974

Biographie :

Doan Bui vient du Mans, où ses parents, originaires du Viêtnam, ont posé leurs valises. Après avoir hésité entre plusieurs métiers – paléontologue ou claviériste dans un groupe de rock –, elle a eu finalement la chance de trouver sa voie : être journaliste. Elle raconte les histoires des autres, et ce, comme grand reporter pour le Nouvel Observateur. En 2013 elle a reçu le prix Albert-Londres pour un article/reportage intitulé Les Fantômes du fleuve parlant des migrants tentant de gagner l’Europe via la Grèce par le fleuve Evros.

En 2016, pour son dernier roman Le silence de mon père, elle a reçu le prix Amerigo-Vespucci.
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