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Chez Jeannette Fleurs

“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry. Poussez la porte de la boutique : plus de 2.200 articles.

Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock (1954), ce soir sur Arte.

Hitchcock est de ceux qui ont fait du cinéma la fenêtre la plus passionnante du monde.

Immobilisé à cause d’une fracture de la jambe, Jeff, photographe, tue le temps en observant la cour de son immeuble.

Il est vite persuadé que le voisin d’en face, qui se disputait fréquemment avec elle, a tué sa femme…

Un ami détective ne le croit pas, mais sa fiancée, Lisa, accepte d’enquêter.

C’est l’un des plus grands films de Hitchcock : à la fois une réflexion sur l’amour et sur le cinéma. Comme le note François Truffaut dans son recueil d’entretiens avec le maître, tous les voisins qu’observe James Stewart ont pour point commun l’amour : couple qui se dispute, jeunes mariés qui passent leurs journées au lit, ménage sans enfants, danseuse qui s’exhibe…

Figures du désir ou de la pratique amoureuse qui renvoient le personnage principal à son propre problème : épousera-t-il ou non sa dulcinée ?

Par ailleurs, sa position d’observateur immobile est celle du cinéphile : en multipliant les cadres — rectangulaires comme les fenêtres, ronds comme les jumelles ou les objectifs photographiques —, la mise en scène construit une ­série de mises en abyme. Le voyeurisme — et l’impuissance qu’il suggère — nie le réel de la relation amoureuse et constitue un exutoire fantasmatique du désir. Sous le polar, d’une maîtrise ­absolue, se cachent une fois de plus les obsessions de Hitchcock. 

 

Synopsis

A New York, Greenwich Village, par un été torride, le reporter photographe LB Jefferies se retrouve immobilisé dans son appartement après un accident. Seul avec le plâtre qui enserre sa jambe et le cloue dans son fauteuil, il s'ennuie. Pour tuer le temps, il épie ses voisins et pénètre chaque jour davantage dans leur intimité. C'est ainsi qu'il s'intéresse de plus en plus à Lars Thorwald, une sombre brute qu'il a surpris en train de se disputer avec sa femme. Il en vient à le soupçonner d'avoir assassiné la malheureuse. Lisa Fremont, qui visite souvent Jefferies, auquel elle porte une tendre attention, partage bientôt son obsession...

 

Distribution[modifier | modifier le code]

Dans l'ombre d'Hitchcock

Alma et Hitch

Inventif pince-sans-rire et maître du suspense au cinéma… : au travers de la relation fusionnelle entre Alfred Hitchcock et son épouse Alma Reville, un portrait iconoclaste du réalisateur de légende.

"J'ai pu constater que l'homme ne peut pas vivre uniquement du meurtre. Il a besoin d'affection, d'approbation, d'encouragement, et, parfois, d'un bon repas." Lors d'une allocution prononcée en 1979 devant l'American Film Institute, Alfred Hitchcock poursuit en citant les quatre personnes qui furent essentielles pour lui : "La première est une monteuse, la deuxième, une scénariste, la troisième, la mère de ma fille Patricia, et la quatrième, une cuisinière émérite capable d'accomplir des miracles aux fourneaux." Ces quatre femmes, en réalité, n'en font qu'une : la discrète épouse du grand "Hitch", Alma Reville. Il a 22 ans lorsqu'il la croise pour la première fois dans les studios londoniens d'Islington. Née un jour après lui, le 14 août 1899, Alma y travaille depuis ses 16 ans comme monteuse, assistante à la réalisation, et parfois comédienne. Lui vient juste de mettre un pied dans le monde du cinéma. Trop timide pour lui adresser la parole, il met plus d'un an avant de l'approcher, en lui proposant de monter La danseuse blessée de Graham Cutts, dont il est l'assistant. En 1926, ils se marient. Leurs routes ne vont plus se séparer…

Despotique
À l’aune de la relation fusionnelle qui a uni le maître du suspense à son épouse Alma Reville, Laurent Herbiet revisite et éclaire la personnalité d'un cinéaste de légende. S'appuyant sur une biographie de l'Américain Patrick McGilligan (Alfred Hitchcock – Une vie d'ombres et de lumière), il explore le rôle qu'ont joué les femmes dans sa carrière : Alma, bien sûr – sa critique la plus sévère –, mais également sa mère et ses principales collaboratrices. Illustré par une superbe iconographie (extraits de sa filmographie, archives d'interviews, photos et films de famille), ce portrait lève aussi le voile sur la manière dont Hitchcock, metteur en scène à la réputation despotique, a dirigé ses actrices, au premier rang desquelles Grace Kelly, qui tourna à trois reprises avec lui (Le crime était presque parfait, Fenêtre sur cour, La main au collet), et Tippi Hedren, l'inoubliable interprète des Oiseaux, à laquelle il promit aimablement, lorsqu'elle voulut reprendre sa liberté, de "briser sa carrière".

1954. Réalisé par Alfred Hitchcock. 1h50.

1954. Réalisé par Alfred Hitchcock. 1h50.

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