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Chez Jeannette Fleurs

“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry. Poussez la porte de la boutique : plus de 2.200 articles.

Femmes d’exception : Frida Kahlo, la passion avant tout.

 

 

Le septième opus de la collection du Monde revient sur la destinée tumultueuse de l’artiste-peintre mexicaine.

 

 

Elle voulait changer le monde, à commencer par le sien, et s’y est investie de tout son cœur. Consacrée à Frida Kahlo, la septième biographie de la collection du Monde « Femmes d’exception » retrace les combats que l’artiste mena tout au long de sa vie tumultueuse. Pour elle, le ciel et la terre sont une métaphore de la vie où rêves et convictions, désirs et idéaux, sentiments et aspirations se fondent dans une même énergie.

Née en 1907, trois ans avant la révolution mexicaine, d’un père allemand et d’une mère indienne, Frida Kahlo s’avance dans la vie avec ouverture et légèreté, malgré la ruine familiale et une polio qu’elle dissimule tant bien que mal. Etudiante pétulante et débridée, elle rejette les préjugés, s’intéresse aux avant-gardes et aux pensées radicales, s’habille en homme et séduit à tout va. Mais, en 1925, sa vie bascule. Réchappant de peu à une grave collision, en tramway, elle portera désormais de profondes séquelles qu’une trentaine d’opérations ne parviendront pas à apaiser.

Qu’importe ! L’épicurienne savoure l’existence jusqu’à l’excès, au mépris de la douleur, des conventions et des calculs. Sa longue relation houleuse et passionnée avec le volage muraliste Diego Rivera, de vingt ans son aîné, n’empêche pas ses nombreuses conquêtes – de Georgia O’Keeffe à Léon Trotski, d’Isamu Noguchi à Nickolas Muray… Car, femme, pasionaria et artiste ne font qu’une, livrant un constant combat social, intellectuel et pictural. Valorisant l’identité mexicaine, elle revendique ses racines précolombiennes, célèbre le métissage, arbore des tenues traditionnelles chatoyantes.

Rêve et cauchemar

En citoyenne engagée, elle aspire à l’invention d’une société nouvelle qu’illustrent et incarnent ses convictions communistes. Et, en artiste libérée, elle affirme son univers où rêve et cauchemar vont de pair, séduisant d’ailleurs les surréalistes emmenés par André Breton. Lors de son passage en France, en 1938, elle dénonce le sort des familles espagnoles qui, fuyant le régime de Franco, sont parquées dans des camps, dans le sud du pays.

Comme pour lui témoigner reconnaissance et compassion, Pablo Picasso lui fabrique alors des boucles d’oreilles en forme de mains offertes. Ainsi, le corps empêché dans des corsets de plâtre et d’acier, Frida Kahlo n’aura cessé de lutter contre tous les emprisonnements. Au cours de ses obsèques, en juillet 1954, Rivera lui rend hommage en couvrant son cercueil d’un étendard communiste, alors que le parti vient d’être interdit au Mexique.

Frida Kahlo, collection « Femmes d’exception », « Le Monde », volume n°7, 9,99 €. En kiosque à partir du 5 février.

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