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Chez Jeannette Fleurs

“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry. Poussez la porte de la boutique : plus de 2.200 articles.

Fort de France au temps du Méridien

« Voyager vous laisse d’abord sans voix, avant de vous transformer en conteur. »
– Ibn Battuta

Il faut bien le reconnaître : je n'étais pas peu fière !

D'avoir réussi pleinement le Voyage au Japon de L'Express.

Et, en récompense, d'avoir été invitée par Air France, en ce mois de novembre 1984.

Trois jours à Fort de France.

Martinique.

Ce voyage de découverte regroupait les chargés de voyages presse des grands médias.

Dans le cadre d'Eductour, pour éduquer les clients d'Air France.

Et il était cornaqué par mon amie Anne-Marie.

Nous étions logés au Méridien.

Nous sommes arrivés de nuit, après 7 heures de voyage.

Cocoonés sur le vol par Air France.

Il fait nuit tôt.

Très tôt aux Antilles.

De ma vaste chambre, j'avais une incroyable vue sur la baie de Fort de France.

Aussi quand je me suis réveillée, j'ai vite appelé au téléphone mon Langellier pour lui décrire cet endroit paradisiaque.

Le premier choc, c'est le petit déjeuner.

 

Couleurs et saveurs.

Fruits exotiques inconnus.

Et le blanc manger créole.

J'avais fait trois vœux pour ce voyage :

- Nager dans la Mer des Caraïbes,

- Boire du rhum local,

- Danser la biguine.

Les deux premiers vœux ont été très vite exaucés.

Dès le premier jour, nous avons embarqué à bord d'un bateau pour faire le tour de l'ïle.

Et nous avons été accueillis par un petit verre de rhum.

Avons navigué jusqu'à une petite crique.

Il fallait sauter du bateau pour nager jusqu'à la plage.

Et là, nous attendait notre déjeuner.

La grande spécialité locale, c'est la langouste grillée avec une petite sauce spéciale.

Très spéciale.

La sauce chien.

Grâce à mon amie Marie Morand Hameury...

Une fan absolue des Antilles...

Voir la recette en annexe.

Avant d'embarquer, nous avons essuyé des torrents d'eau.

Les gens restaient sous la pluie.

Juste comme ça.

Ma jolie jupe blanche Agnès B était toute trempée.

Dès que le soleil a réapparu, elle a séché en 5 minutes.

Nous avons visité une distillerie.

Et sommes allés fouiner à Fort de France.

Trainer au marché local haut en couleurs.

Et acheter les précieux madras chez Léontine Bucher.

J'avais repéré les gendarmes en casque colonial.

Et j'ai donc acheté là aussi le vrai casque colonial blanc.

Celui qu'on peut passer au blanc comme des tennis.

Pas de voyage en Martinique sans rapporter des fleurs.

Ce n'est pas pour rien qu'elle est surnommée "Madinina, l'île aux fleurs".

L'emblème de l'île, c'est l'hibiscus.

Mais il y a aussi le strelitzia, oiseau de paradis.

Les anthuriums.

L'alpinia et le balisier.

Les fleurs sont soigneusement rangées, comme à Rungis, dans de longs cartons avec du papier de soie.

Et donc très faciles à rapporter en cadeau.

Surtout quand on a une maman fleuriste.

J'ai vu la faune marine.

D'un bateau à fond de verre.

Restait le troisième vœu...

La biguine.

Sous le Méridien, il y avait un Night Club.

Nous y sommes donc allés un soir.

Invités par le directeur de l'hôtel.

Il faisait sombre.

Très sombre.

Sur la piste, les couples enlacés, très très enlacés, dansaient la biguine.

Il y avait, ce soir-là, sur la piste, les danseurs du Grand Ballet Martiniquais.

Comme je les avais saoulés avec cette envie de biguine...

Mes camarades du voyage se sont vengés en me jouant un tour...

Tout d'un coup, l'un des danseurs, transpirant à grosses gouttes, est venu m'inviter.

Les autres ont dit "C'est le moment ou jamais !".

Et me voilà propulsée sur la piste de danse.

L'homme tente de me serrer.

Il fait chaud et noir (c'est le moment de le dire)...

Je tente vainement de le repousser.

Il s'énerve et décoche : "Qu'est-ce que tu as, doudou, tu as peur que le bois monte ?"

Après cet exploit, j'ai filé dans ma chambre.

Dont j'ai fermé la porte à triple tour.

Avec Anne-Marie, on en rit encore.

J'y suis retournée avec mon époux via Jet Tours du 15 au 22 décembre 1985.

Le Méridien, lui, a été rasé.

Liliane Langellier

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Pour la sauce chien

 

  • 3 oignons blancs + tiges vertes
  • 6 branches de persil plat
  • 2 gousses d'ail
  • 1 piment végétarien
  • 1/2 citron vert
  • Un peu de sel fin
  • Un peu de poivre moulu
  • 10 cuillérées à soupe d'eau chaude
  • Un peu d'huile d'arachide ou tournesol
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  • Il faut couper tout en julienne.
  • Arroser de citron vert.
  • Assaisonner.
  • Mettre l'eau à chauffer et la verser sur le mélange.
  • Laisser mariner une demie heure avant de la verser.
  • (La marinade peut durer de 1/2 journée à une nuit).
  • N.B. Le fameux piment dit végétarien....

  • Doux et simplement très parfumé..

  • On en trouve parfois chez Grand Frais.

     

     

     

Fort de France au temps du Méridien
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