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Chez Jeannette Fleurs

“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry. Poussez la porte de la boutique : plus de 2.200 articles.

Ils vont tuer Robert Kennedy de Marc Dugain.

La vérité avance en crabe avec parfois de curieux déhanchements.
Marc Dugain

Mark O'Dugain est professeur d'Histoire contemporaine.

A l'université de Vancouver.

Canada.

Il prépare une thèse sur la mort de Robert Kennedy.

Frère de John Fitzgerald.

Et troisième de la fratrie à connaître une mort violente.

A l'Hôtel Ambassador de Los Angeles.

Le 6 juin 1968.

Soir même où il se prépare à fêter sa victoire à la primaire de Californie.

O'Dugain rapproche cet évènement de la mort brutale de ses parents.

A deux ans d'intervalle.

Voilà ce qu'il explique à Madsen, son maître de thèse :

"Je vais vous étonner et je vous demande de me pardonner par avance parce que je ne suis pas en mesure d'étayer mon argumentation, mais je suis persuadé, au plus profond de moi-même, que ma famille a joué un rôle dans l'assassinat de Robert Kennedy."

"La concordance de certaines dates avec des faits précis me laisse penser qu'il est hautement probable que la destruction de ma famille avec la mort de Robert Kennedy."

Ajoutez à cela un trouble mental de notre cher professeur :

"C'est un syndrome particulier qui me conduit à "m'absenter du réel" pendant une période de quelques jours. Puis tout revient à la normale."

Oui, oui, oui….

Hors le fait de soutenir que la mort de JFK est un coup d'état…

Tout a été organisé pour faire mourir le jeune président à Dallas.

Texas.

Le 22 novembre 1963.

"Bobby, qui devient le promoteur secret de la théorie du complot, charge Sheridan de retrouver les assassins. Il cite la CIA, la Mafia, les anticastristes. Johnson, les Texans, l'armée ne sont forcément pas loin, même s'ils ne sont pas les commanditaires directs. Sans oublier l'industrie militaire, inquiète de la volonté des Kennedy de sortir du conflit vietnamien."

Au long de ses chapitres, Marc Dugain nous emmène dans deux quêtes successives.

Celle des assassins des frères Kennedy.

Et celle des assassins de ses parents.

Reste à décomposer les quatre meurtres.

Ou supposés tels.

Et à partir sur les traces de son père, suicidé en bas d'une falaise de la route N°1,

route nord californienne qui relie Los Angeles à San Francisco.

A quelques miles au nord de Carmel.

En juin 1968.

Traces qui vont l'emmener à Paris, d'abord, au 15, rue de Condé, où il habita, les cinq ans après la Libération avec, Maine, sa mère.

Et rue Saint-Sulpice, où il fut un brillant psychiatre, grand spécialiste français de l'hypnose.

Psychiatre auquel de nombreux survivants des camps nazis ont eu recours.

"Il les mettait sous hypnose, état qui leur permettait de faire circuler leurs souvenirs d'un hémisphère du cerveau à l'autre, de façon, selon sa propre expression, à les appauvrir en émotivité. Cet homme se rappelait avoir recommandé mon père à plusieurs anciens déportés qui comme lui trouvèrent dans sa thérapie un soulagement qui leur permit d'envisager de vivre à peu près normalement."

Pendant cette quête parisienne, Mark est persuadé avoir été filé par un espion de la CIA.

Puis de sa mère ensuite.

Une splendide rousse irlandaise.

Morte trop tôt.

L'été 1967.

Dans des circonstances atroces où le suicide lui-même pose problème.

Oui, s'est-elle donnée la mort pour faire accuser son mari, qui la délaissait, de meurtre ?

…………...

Le père de Mark a-t-il été un espion britannique à la solde du célèbre MI6 ?

Son cercueil exhumé était-il vraiment vide ?

Sa mère a-t-elle été vraiment espionnée par deux hommes avant de mourir brutalement ?

JFK est-il mort d'un complot d'état.

Et son frère Bobby aussi ?

"L'association de mes drames familiaux à la mort de Robert Kennedy pouvait-elle émaner de désordres mentaux d'une construction intellectuelle visant à donner une version rassurante de la mort de mes deux parents, victimes des atrocités de la grande histoire ?"

O'Dugain a-t-il épouser Lorna, l'une de ses jeunes élèves, espionne de la CIA ?

En poussant à l'extrême son obsession de la vie et de la mort des deux frères Kennedy...

Marc Dugain nous livre un roman dense comme du pain d'épice.

Dont la paranoïa risque de vous gagner.

Et de vous voir soupçonner votre facteur d'être un membre du FBI...

Et votre jasmin d'être du curare.

Liliane Langellier

Marc Dugain. Ils vont tuer Robert Kennedy.

Marc Dugain. Ils vont tuer Robert Kennedy.

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