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Chez Jeannette Fleurs

“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry. Poussez la porte de la boutique : plus de 2.200 articles.

Le syndrome du Saint Bernard

Je ne sais pas si j’en ai hérité…

Ou si ça m’est venu avec le temps…

Et l'expérience !

Si c’est un héritage, je sais que je le dois à ma Jeannette de mère.

Sa boutique de fleurs était un havre de paix pour toute sa (nombreuse) famille.

Je repense aux dîners du mercredi soir où elle réunissait veufs et divorcés, pour ne pas les laisser seuls.

A la porte de sa boutique "Jeannette Fleurs" toujours ouverte, comme son cœur, à qui voulait bien la pousser.

Jeannette était sur tous les fronts.

Elle a souvent gagné, parfois perdu.

Alors, avec le temps….

Il m’a mis le grappin dessus le syndrome du Saint Bernard.

Toujours dans cette idée que j’avais eu la chance de suivre de longues études, et que je pouvais mettre mes dons à la disposition des autres…

C’est ainsi qu’à Publicis Conseil, j’ai d’abord appartenu au Comité d’Entreprise face à un certain Maurice Levy !

Nous étions 750 collaborateurs à l'époque.

Puis j’ai choisi d’être déléguée du personnel.

Toujours dans l’idée que j’avais fait du droit et que ce que j’avais acquis comme savoir pouvait aussi profiter aux autres.

Quand je suis arrivée ici, je me suis engagée, près de l’une de mes consoeurs, à « S.O.S. Femmes battues ».

Et puis très vite, j’ai secondé l’abbé Jeanne pour la préparation des obsèques. Mon statut de jeune veuve me permettait d’apporter une touche humaine à ce moment si délicat pour tous.

J’ai ensuite intégré le Secours Catholique via leur café du jeudi après-midi « L’Etape ».

C’est ainsi que je me suis occupée de cas difficiles, celui de Mme G. et celui de Mme K.

Mme K. tout d’abord.

Oui, Big Mamma, si vous préférez.

En 2008, elle a intégré notre petite résidence.

Et immédiatement elle a eu besoin de quelqu’un pour gérer son histoire avec sa petite fille.

Qui s’était enfuie de chez sa maman pour se réfugier chez elle.

La gamine, âgée de 9/10 ans se plaignait de paroles et d’actes louches, très louches, du compagnon de sa mère.

Mme K. a donc décidé d’aller en justice.

Et moi de lui trouver un avocat (une, en l’occurrence).

C’est dans le bureau de cette avocate que j’ai appris la triste réalité d’un dossier pourri : Mme K. avait porté plainte contre son gendre pour avoir été violée !

Cet homme, uniquement sur sa parole véreuse, avait été mis en garde à vue.

Et l’avocat que nous venions consulter était l’avocate du gendre, justement !

Donc, Mme K. porte plainte contre un premier gendre pour avoir été violée. Contre le deuxième pour paroles à connotation sexuelle sur sa petite fille.

On est à plein dans le sexe refoulé !

Enfin, je suis allée jusqu’au bout de ma mission. Puisque j’ai emmené Mme K. à Chartres pour assister au jugement.

Le verdict est tombé.

Seul le père (soi-disant violeur !) aurait le droit d’élever sa fille. La mère la verrait en présence d’une assistante sociale. Idem pour la grand-mère.

Mme K. a pleurniché tout le chemin du retour Chartres/Nogent-le-Roi.

Quelques années plus tard, je l’ai emmenée à l’hôpital de Dreux pour des infiltrations au genou.

La suite, vous pouvez la lire sur Big Mamma.

Le 7 juillet 2012 (5 ans aujourd’hui), j’ai encore une fois de plus activé mon syndrome du Saint Bernard pour Mme G.

Vous pouvez tout lire dans « Au secours, le Secours ! »

Et puis là…

Là nous avons reçu notre relevé de charges à régulariser, il y a 3 semaines. Le vendredi 16 juin.

Avec un montant de 5.272,50 € pour frais d’entretien des locaux.

Et il y a juste 18 mois que nous n’avons aucune femme de ménage pour nettoyer nos parties communes (couloirs, entrées, etc…).

Alors là le syndrome du Saint Bernard m’a sauté à la gorge !

Oui, je pouvais protester !

Oui, j’avais les moyens intellectuels de tourner une lettre pour expliquer ce problème à notre bailleur.

Au nom de tous les locataires.

Tous les locataires ont signé, sauf… Mme K. !

Qui, contactée par deux fois, a demandé une copie de la lettre pour la donner à « mon gendre » le gardien.

J’avais, en bas de la lettre,  indiqué le gardien en copie pour information.

Sauf que j’avais bien compris l’histoire : le gardien, auprès de qui de nombreuses plaintes avaient été formulées, le gardien s’était contenté de dire, comme à son habitude « Je fais remonter l’information ». La défense pratique des bons à rien.

Donc, Mme K. a été la seule sur 19 locataires à ne pas signer… Et n’a pas eu copie de la lettre. Logique.

Sauf que…

J’ai dû indiquer mes nom et prénom car on ne peut pas envoyer une Lettre Recommandée A.R. sans une personne physique comme expéditeur.

Je connaissais le risque. Je risquais d’être stigmatisé par notre bailleur.

Je m’étais dit que, le jeu (300/350 € par locataire) le jeu en valait bien la chandelle.

Je suis donc allée avec un autre locataire, demander de voir les justificatifs sur place à Chartres. Ce qui nous a été refusé.

Sauf que…

Mener ce combat...

C’était sans tenir compte des petits pouvoirs en place !

Mme K. a dépêché sa grande copine pour demander instamment le double de notre lettre.

Je n’ai pas cédé.

Tout le monde aurait le double quand la lettre serait reçue par le bailleur. Et que j'en aurai la preuve.

La pote de Mme K. – qui, elle, nous dénonce régulièrement auprès du gardien – a fait une vraie crise de rage.

Elle a toujours aimé superviser les rapports du gardien avec les résidents.

Et c'est quand même le genre à laver son couloir le matin de Noël. Car elle ne supporte pas les familles des autres !

Alors elle s’en est prise, après qui, après moi, bien sûr.

Cette voisine avait mon trousseau de clés. Pour le cas où…

Elle me l’a rendu en me le jetant quasiment au visage et en hurlant.

Bon.

Mais la suite n’a pas été glorieuse.

Elle est allée trouver ma meilleure amie – qu’elle savait déjeuner à la même brasserie tous les mardis – elle est allée lui dire pis que pendre sur moi.

Alors, oui, j’ai supporté, lundi soir, de la trouver à plat ventre dans les plats de bandes pour écouter ce que je disais chez une voisine (…)

Mais, là, mardi, avec le coup de ma pote, ça l’a pas fait.

Et, comme elle ne sait pas s’arrêter, elle est venue faire de la provoc’ juste sous mon nez.

Alors oui !

Je lui ai dit ce que je pensais de son intervention auprès de mon amie.

Et là, torrent d’injures en retour...

Je me suis ramassée un sympathique : « Je suis venue décrasser chez vous ! » 

Non non non ! Zézette faisait le ménage et celle-là est juste venue mettre mes livres dans des sacs en râlant et en disant qu’on devait tout jeter…

Mes livres !

Pour ce service, je l'ai largement récompensée.

Je lui ai offert deux superbes jardinières : l’une de géraniums, l’autre de dipladenias.

Coût : 75 euros.

Que je ne regrette pas.

Mais cette femme a osé dire que c’était faux : que je ne lui avais jamais rien offert.

Elle m’a a violemment accusé d’avoir jeté Zézette…

Quand on sait (et elle sait) comment ça s’est passé !

Combien Zézette m’a volée (cf abus de faiblesse).

Mais elle a surtout dit à plusieurs reprises : « Vous avez les yeux exorbités… »

Vous saisissez le danger…

Je n'avais pas les yeux exorbités mais par contre j'ai les mots pour le dire. Et à côté de moi, c'est sûr, elle ne faisait pas le poids !

Cette femme a pour coutume, ici, de hurler et de traiter de tous les noms sa pauvre belle-sœur. Qui, lui hurle dessus à son tour !

Sauf que moi je ne suis pas sa belle-soeur !

Bon, ça s’est déroulé mardi après-midi.

Mais ce n’est pas tout.

Le pire reste à venir.

Mercredi, il y a eu un accrochage de voitures sur le parking.

La voiture de Mme K. était concernée.

Toujours aussi sympathique, elle a menacé d'appeler gendarmes et a appelé « mon gendre » le gardien tout de suite.

Alors qu'il s'agissait d'un simple accrochage entre voisines !

Tout s’est déroulé sans moi.

Ce n’était pas mon problème…

Sauf que le gardien malin est revenue sous ce prétexte hier matin chez ma voisine d’en face.

Et, trop content de l’occasion, en a profité pour raconter sa version des faits du problème "femme de ménage".

Moi, j'aurais su lui répondre avec arguments à la clé, mais, voilà,  tout le monde n’a pas ma force de caractère et ma vivacité légendaire !

Et puis n’oubliez pas, qu'ici, ici c’est quand même le gardien !!!!

Tout ça ne serait pas si grave…

Si, lors de cette visite inopinée, il n’en avait pas profité pour raconter que sa belle-mère, Mme K. avait continuellement peur que je lui hurle dessus.

Cette femme je ne lui parle pas.

Je ne lui ai dit aucuns mots depuis septembre 2015. Et même avant d'ailleurs.

Vous ne comprenez pas…

Facile pourtant !

Suite à mon « burn out » j’ai été internée sur plaintes de mes voisines.

Oui, vous lisez bien : « internée ».

Et sur plaintes de mes voisines.

Je ne sais toujours pas si j'ai le droit de connaître leurs noms. Mais je vais me renseigner.

Alors là, vous le voyez mieux le danger.

« Les yeux exorbités » les « elle va me hurler dessus » !

Des références immédiates à mon séjour en H.P.

Et puis je n’ai aucune famille pour me défendre…

Donc le risque est grand…

Alors le résultat ne s’est pas fait attendre.

J’ai posé  là illico presto mon costume de Saint Bernard.

Et j’ai fait savoir que je ne m’occupais plus de l’affaire « femme de ménage ».

A chacun de prendre ses responsabilités.

Ils ont les mêmes éléments que moi pour se défendre.

La femme de ménage qui devait venir, une certaine Mme Mélissa Lebout, des HLM du haut, a bien déclaré : « Je ne descends pas car c’est trop loin ! »

Donc on nous demande de payer – via la société « L’Entretien » de Dreux – on nous demande de payer un emploi fictif…

Oui, oui,  vous lisez bien : comme Penelope Fillon.

Un emploi fictif.

Seulement les charges c’est comme les contraventions, il faut les payer d’abord et protester après.

Alors à chacun de se remuer et d’écrire une lettre à notre bailleur.

Pour moi, c’est terminé.

Le risque est trop grand.

Mme K. rode chaque nuit dans mon couloir et piétine devant ma fenêtre de chambre pour que j’ouvre mes volets et que je lui « hurle dessus ».

Et ça, pas question.

Pas question même d’ouvrir mes volets et de rester en silence.

Elle inventerait..

Oui, on sait qu'elle peut inventer comme pour ses deux gendres successifs !

Alors je vais d’abord penser à moi.

Me reposer et prendre de nouvelles dispositions pour la rentrée.

Me tenir éloignée de toutes les provocations verbales…

Rester à l'écart tant que l'affaire "femme de ménage" ne sera pas réglée.

... Et des provocations verbales...

Je sais déjà qu’il y en aura.

Et que ce sera à moi…

A moi de gérer tout cela...

Et surtout de rester dans le plus grand silence.

Pour ne pas à nouveau risquer le pire !

Liliane Langellier

Le syndrome du Saint Bernard
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